« Zèbre », « surdoué » ou encore « HPI », est-ce la même chose ? Haut potentiel intellectuel rime-t-il uniquement avec haut quotient intellectuel (QI) ? « Un certain nombre de mythes sont couramment associés au concept de HPI et plusieurs étiquettes, très proches, ne sont pas définies scientifiquement », explique la coach professionnelle Mathilde Kalkas lors du webinar intitulé "Comprendre le Haut Potentiel Intellectuel en 7 questions". Un sujet qui a attiré près d’une trentaine de membres du réseau Cala Learning Hub en cette rentrée de septembre 2022.

Un QI supérieur à 130

S’il existe plusieurs modèles pour définir l’intelligence (Cattel, Gardner…), il existe au moins un critère qui détermine d’entrée ce qu’est un profil HPI : son quotient intellectuel (QI) est systématiquement supérieur à 130.  « Ce qui correspond seulement à 2,3 % de la population », rappelle Mathilde Kalkas. Souvent évoqué sur les réseaux sociaux, le terme HPI ne peut donc pas être collé sur toutes les personnes aux profils atypiques.

Pour détecter un HPI de manière fiable, il existe plusieurs outils. Le plus courant étant le test Wechsler en fonction de l’âge : WPPSI (Wechsler Preschool and Primary Scale of Intelligence) de 2 à 6 ans, le WISC (Wechsler Intelligence Scale for Children) de 6 à 16 ans et le WAIS (Wechsler Adult Intelligence Scale) au-delà de 16 ans.

De nombreuses idées reçues sur les profils HPI

Oui une personne HPI s’ennuie vite, comprend tout plus vite que tout le monde et sent en décalage avec les autres. Mais non, elle n’est pas forcément en souffrance ou en échec scolaire.

Autre croyance souvent entendue : un HPI est hypersensible ou HSP (Highly Sensitive Person). « Selon la psychologue américaine Elaine Aron, les hypersensibles représentent 15 à 20 % de la population, explique Mathilde Kalkas. Un HPI peut donc être HSP ou pas ! ». Par ailleurs, les troubles spécifiques d’apprentissage (dyspraxie, dyslexie…) sont présents chez environ 10 % des enfants à haut potentiel (source : Le haut potentiel en questions, Edition Mardaga, 2017), ce qui équivaut au même pourcentage que dans la population générale.

Quelles difficultés pour les HPI en entreprise ?

« De manière générale, les profils HPI sont un atout pour l’entreprise, mais ils peuvent parfois rencontrer des difficultés », prévient Mathilde Kalkas. Lesquelles exactement ? Entre autres, une difficulté à aller à la vitesse du système, du mal à supporter la médiocrité ou encore à respecter un cadre. « Les collaborateurs HPI sont également de très bons candidats au burn-out, poursuit-elle. En effet, ils travaillent souvent sur de multiples sujets, s’investissent énormément et nient les signaux de surcharge mentale ».

Plusieurs actions concrètes permettent aux entreprises de mieux accompagner les collaborateurs HPI. Par exemple : leur confier des tâches stimulantes pour les motiver davantage ou leur proposer de suivre un programme de coaching spécialisé pour les réintégrer dans un fonctionnement collectif. « L’idée est d’opérer un double mouvement en les aidant à la fois à trouver leur place dans l’entreprise et à travailler avec le reste des collaborateurs », conclut Mathilde.

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photo Mathilde Jo1

 

Article de blog rédigé par Laure Blancard : https://www.linkedin.com/in/laure-blancard/