Depuis 1977, le 8 mars est reconnu officiellement comme la Journée Internationale des Femmes, que l'on connaît en France sous le nom de "Journée Internationale des Droits des Femmes". Et la nuance est de taille. Selon une étude récente de la Banque Mondiale, dans le monde, les femmes n'ont encore aujourd'hui que les trois quarts des droits des hommes.

Les inégalités persistent

De quels droits parle-t-on exactement ? En France par exemple, les femmes n’ont pas toujours bénéficié du droit de vote (1944), du droit à la contraception (1967), du droit de travailler sans l’accord de leur mari (1965), du droit d’ouvrir un compte en banque sans leur permission (1965)...

Aujourd'hui, les femmes consacrent encore deux fois plus de temps que leurs conjoints à s'occuper des enfants et des tâches ménagères, et subissent plus de violences. Dans le cadre professionnel, elles souffrent toujours d’une ségrégation professionnelle et leur accessibilité aux postes à responsabilité est loin d’être acquise. Malgré le droit à un salaire égal pour un travail égal, les femmes gagnent systématiquement moins que les hommes : en moyenne 17 % (source : INSEE, 2020). Mais le World Economic Forum nous rassure, les femmes devraient avoir ce droit si tout va bien en… 2220 ☹.

La journée du 8 mars est donc l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes à travers le monde et de se rappeler que le combat contre les inégalités femme-homme continue.

En finir avec le fameux "plafond de verre"

En entreprise, on entend souvent parler du "plafond de verre", expression popularisée en 1986 par les journalistes américains Carol Hymowitz et Timothy D. Schellhardt dans leur article « Le plafond de verre : pourquoi les femmes ne peuvent manifestement pas briser la barrière invisible entre elles et les postes de haut niveau ». Cette barrière invisible qui empêche les femmes d’atteindre les postes de décision est bel et bien encore d’actualité. Regardez autour de vous et comptez le nombre de femmes à la direction de vos services ou vos entreprises, en politique, dans le cinéma, le sport, la culture… Alors ?

Les raisons de ce plafond de verre ? Les stéréotypes sexistes, la culture du présentéisme, la cooptation des réseaux masculins, l’auto-censure des femmes… Peut-on en finir ? YES WE CAN ! D’ailleurs, des nombreuses actions contribuent régulièrement à le briser.

En entreprise, ces actions passent par l’organisation d'ateliers de sensibilisation sur les biais sexistes, les formations sur le leadership au féminin, le coaching pour booster la confiance en soi et la visibilité, la valorisation de rôles modèles féminins, les réseaux de femmes, le mentoring, les dispositifs divers et variés pour favoriser l’équilibre vie pro/vie perso… N’oublions pas que les Superwomen avec 2 enfants travaillent 72 heures par semaine … Les Superpapas, eux, en abattent 15 heures de moins (source : livre « Le Ras-le-bol des Superwomen » de Michèle Fitoussi, 1997).

Les hommes aussi ont leur rôle à jouer

 Et les hommes justement dans tout ça ? On ne les oublie pas ! Il est essentiel qu'ils participent et soient intégrés dans ces débats sur l’égalité des genres car cela les concerne aussi. Je vous donne donc rendez-vous le 19 novembre quand nous célébrerons la Journée Internationale des Hommes. Cette journée symbolique, inaugurée en 1999, sera l’occasion de valoriser les contributions positives des hommes dans la société, de mettre en avant des modèles masculins exemplaires et de reconnaître l’apport des hommes dans la lutte pour l’égalité femme-homme.